Vision pastorale REBOOSTER LES PAROISSES,

tel est le sous-titre d’un livre (EZ 37) qui donne des pistes pour relancer l’unité et l’élan missionnaire. « Ou bien l’Église est missionnaire, ou bien elle n’a aucune raison d’être. », disait Jean-Paul II.

Et pour cela, le livre s’appuie sur la description des premières communautés chrétiennes, à l’image de la première lecture de ce dimanche du livre des Actes des Apôtres : « Les frères étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les coeurs à la vue des nombreux prodiges et signes accomplis par les Apôtres. »

Les premières communautés de chrétiens ont dégagé cinq éléments essentiels nécessaires pour créer une vraie communauté :
- La prière,
- La fraternité,
- La formation,
- Le service,
- Et l’évangélisation.

En conclusion des 5 essentiels ...

Le Conseil Pastoral de la Paroisse Saint Pons a décidé de se lancer dans un projet pour dégager une Vision pastorale afin de mieux comprendre ce que Dieu attend de chacun d’entre nous et de la Paroisse dans son ensemble pour annoncer la Résurrection du Christ. Chacun d’entre nous sera sollicité pour ce projet qui concerne l’ensemble des paroissiens, mais déjà, entrons dans la démarche : chaque semaine un des 5 essentiels sera commenté dans la feuille de messe et dans les homélies. La semaine prochaine, nous parlerons donc de la prière, source de toute action pour un chrétien.

Bon Dimanche de la Miséricorde.

P. Marc RUIZ, curé de la paroisse Saint-Pons, le 16 avril 2023


Jésus en prière La prière

Nous avons vu, la semaine dernière, que le premier essentiel pour construire une communauté chrétienne était la prière : « Les frères étaient assidus … à la fraction du pain et aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les cœurs à la vue des nombreux prodiges et signes accomplis par les Apôtres. ». 

Tout part de notre relation à Dieu, car tout se reçoit de Lui : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » avait dit Jésus à ses disciples et donc à chacun de nous. 

Le grand danger, pour tout chrétien : penser que ce qu’il réalise, vient de lui, de ses dons, qualités, engagement personnel dans l’Église ou à la paroisse. Le projet de renouvellement de la paroisse dans lequel nous sommes entrés n’aboutira que s’il est conforme à la volonté de Dieu. Autrement dit, Prier c’est se laisser guider par l’Esprit Saint.

Bien sûr, il faut des temps spécifiques de prière, mais le chemin est d’arriver dans un état de prière, c’est-à-dire, vivre constamment en présence de Dieu : « Notre Seigneur est là, au milieu des marmites », disait sainte Thérèse d’Avila à ses sœurs, elle rejoint ainsi les paroles de saint Paul dans la 1ère Lettre à Timothée (1 Tm 2, 8) : « Je voudrais qu’en tout lieu les hommes prient ».

Difficile, oui, et des excuses nous en avons beaucoup : « Je n’ai pas de temps pour la prière, j’ai trop de travail, je vis dans un environnement stressant, les enfants sont tellement bruyants, mes confrères (consœurs) ne me comprennent pas, je n’ai pas de bon guide spirituel…» La liste est sans fin.  « Tu t’imagines que, si tel casse-pied disparaissait de ton entourage, tu pourrais enfin vivre en paix et te consacrer à nouveau à la prière. Mais Dieu se sert justement de ce casse-pied pour approfondir ta paix, afin qu’elle ne soit plus dépendante des circonstances extérieures, mais soit fondée en Dieu. Tes ennemis deviennent tes amis. » (in L’abandon de Wilfrid Stinissen). 

Un évêque luthérien Martin Lönnebo disait ceci : « Il n’est pas bon de remettre sa vie entre les mains de Dieu dans l’intention de découvrir Sa volonté, en limitant celle-ci à certains choix à faire. … Le secret de l’insouciance évangélique n’est pas de livrer sa vie à Dieu de temps à autre. Le secret, c’est : ne jamais perdre Dieu de vue. Confie toute ta vie à sa main puissante et tendre ».

Alors ne prenons pas le temps de prier, mais prenons chaque temps pour prier. 

La semaine prochaine, le 2ème essentiel : la Fraternité.

P. Marc RUIZ, curé de la paroisse Saint-Pons, le 23 avril 2023


Fraternité La fraternité

La fraternité est le signe distinctif de la première communauté chrétienne. « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13, 34-35).

Vivre la communion fraternelle n’est jamais un acquis, elle nécessite comme la prière, un engagement de tous les jours, un combat contre soi-même pour s’ouvrir toujours à l’autre. Elle est différente de l’amitié dans la mesure où on ne se choisit pas, mais l’on se reçoit les uns les autres comme frère et soeur. La fraternité prend sa source dans une triple expérience : accueillir l’amour de Dieu pour soi, reconnaître l’amour que Dieu a pour les autres, et recevoir de Dieu l’amour qu’il porte aux autres. C’est à la fois un don gratuit, une grâce à demander et un chemin à vivre dans la durée.

Quelques caractéristiques de cette fraternité pour mieux en vivre dans la durée : La bienveillance, la vérité et la confidentialité, la réciprocité, la compassion, la miséricorde et le pardon.

« Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère. » (Mt 12, 46-50). La fraternité prend sa source en Dieu, dans ce désir de faire la volonté de Dieu. Prenant le verset de Jean « Et le Verbe s’est fait chair », un livre a eu pour titre : « Et le Verbe s’est fait frère ».
Prier pour ses frères fait partie de la nature propre du chrétien, de son identité même. Par la grâce du baptême, les chrétiens sont enfants d’un même Père, et donc frères et soeurs. La vie fraternelle, entre nous et envers chacun, est un vrai signe de vitalité chrétienne. Elle nous fait sortir de nous-même, procure la joie, attire vers le Christ et réjouit le coeur de ceux qui cherchent Dieu. Cette fraternité favorise l’intégration dans la communauté.

Fraternité : les 10 phrases du papeFraternité : les 10 phrases du pape

Monika AUGIER, de l’Équipe Vision, le 30 avril 2023


Formation La formation

Dans l'Évangile de ce jour (Jn 14, 1-12), on entend Jésus enseigner à Thomas : « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ». Mais encore, à Philippe qui le questionne : « Je suis dans le Père, et le Père est en moi ». Jésus forme ses disciples et nous-mêmes aujourd'hui par sa Parole.

La Parole de Dieu est la source de la formation du chrétien. Sa lecture lui permet de progresser sur le chemin de la Vérité qui conduit à la Vie, de s'approcher du Père en « conformant tout son être au Christ1 ». Nous pouvons recevoir la Parole chaque matin en ouvrant le site de l'AELF2 qui nous propose les lectures de la messe du jour. Compléter ces lectures par l'écoute de la Minute Spi3 est sans conteste une très belle façon de commencer sa journée. La mise en regard de textes de l'ancien et du nouveau testament engage notre intelligence et notre cœur. L'Esprit Saint se réveille en nous, Jésus nous accompagne dans notre méditation, comme ses deux disciples sur le chemin d’Emmaüs : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Lc 24, 32).

Il y a bien sûr, outre la prière et la méditation, de nombreuses ressources pour nourrir et approfondir sa foi : les livres, les retraites, les conférences, les vidéos, les podcasts4, les sites Internet5... Dans le cheminement spirituel, chaque étude amène son lot de questions, de remises en cause, jusqu'à être parfois bousculé dans ses croyances. Être à la suite de Jésus, ce n'est pas faire du surplace, c'est cheminer, comme Il l'a fait avec ses disciples de Nazareth à Capharnaüm, en Judée, en Samarie et en Galilée, jusqu'à Jérusalem. C'est difficile ? Jésus nous rassure : « Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11, 28)

Mais ce serait une erreur de penser que l'on peut se former seul.e. et vivre seul.e. sa foi, même si elle nous paraît singulière, car « nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ » (Rm 12,5). Nous sommes tous reliés. Dans notre paroisse, cette joie de comprendre et d'apprendre se partage dans la fraternité, chaque dimanche dans nos communautés à l'écoute des lectures et de l'homélie du prêtre. Mais aussi au sein des « Maisons d'évangile6 », de « l'école des témoins », où nous découvrons la diversité des sensibilités spirituelles. Nous former ensemble, c'est apprendre de l'autre, c'est nous rapprocher, c'est faire communauté.

Seul.e. et ensemble, la formation ouvre notre esprit à l'étendue infinie de la connaissance, toujours plus vaste à mesure que nous avançons. Elle nous enrichit autant qu'elle développe notre humilité. Chaque jour, nous progressons, peu à peu nous devenons des disciples missionnaires et nous ressentons l'ardent désir que notre paroisse soit apprenante, qu'elle devienne une communauté d'échange sur la Parole.

1 EZ 37 page 74

2 Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones (www.aelf.org)

3 Tous les jours, un prêtre ou un diacre du diocèse de Nice commente, en vidéo, le texte d’évangile du jour. Abonnement Whatsapp auprès de Monika Augier <monika.augier@gmail.com>

4 Zeteo (https://www.zeteo.fr/), par exemple.

5 Citons le site de la paroisse (http://paroissesaintpons.e-monsite.com/), du diocèse de Nice (https://nice.catholique.fr/), du Vatican (www.vaticannews.va/fr) où sont publiées les homélies et les catéchèses du Pape François.

6 Une Maison d’Évangile est une petite équipe composée à l’initiative de personnes désireuses de lire un livre de la Bible, échanger et prier ensemble, dans une atmosphère conviviale. Toute personne qui veut approfondir sa foi et sa connaissance des écritures, mais aussi toute personne en recherche peut faire partie d’une Maison d’Évangile. Renseignements auprès de Jean-François Veysseires <jean-francois.veyssieres@neuf.fr>

Alain HAUSSAIRE, de l’Équipe Vision, le 7 mai 2023


Vigne Le service

Saint Ignace de Loyola a résumé le principe et le fondement de la vie chrétienne en cette formule : « L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu ».

Ces dernières semaines, nous avons abordé la prière, la fraternité et la formation, trois essentiels qui se retrouvent dans cette citation. Louer Dieu, c’est s’exprimer dans la prière, le respecter, c’est se former pour lui ressembler, et le servir se traduit par la fraternité et le service.

Ce 4ème essentiel est « l’amour en actes ».

Dès les premières communautés, les chrétiens se sont mis spontanément au service les uns des autres. « Ils mettaient tout en commun selon les besoins de chacun » (Actes 2,44-45).

De nos jours, un principe tout simple : considérer que tout chrétien est appelé à exercer un service dans la communauté, et pas seulement les plus zélés et les plus disponibles. Le service est non seulement utile à la communauté paroissiale mais il joue également un rôle important dans le cheminement spirituel et la construction des personnes. Ne pas appeler quelqu’un est se priver de son concours mais aussi le priver d’une occasion de grandir dans la foi et dans la vie fraternelle.

Comment Jésus a-t-il vécu le service ? Pour le Christ, le service est une attitude fondamentale, il l’a vécu toute sa vie et il part du besoin des personnes. Il a enseigné comment se mettre au service en obéissant à son Père – obéissance et service vont de pair – le serviteur ne réclame rien, n’a droit à rien : « Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance » (He 5, 8). Le Jeudi Saint, il demande, il enseigne le service mutuel. Non seulement Jésus appelle chacun à s’investir selon les dons qu’il a reçus mais transforme le service en une occasion de le rencontrer.

Comment les disciples ont-ils mis cela en pratique ? Après la Pentecôte, une transformation s’opère chez eux, ils ne cherchent plus à être les premiers, mais partagent leurs biens pour les mettre au service. Pierre s’exprime dans ce sens : « Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres comme de bons gérants de la grâce de Dieu sous toutes ses formes » (1 Pierre 4-10).

Ce qui s’est vécu dans les premières communautés doit se vivre aussi aujourd’hui dans nos paroisses et ce n’est pas aisé à mettre en œuvre. Le laïc est donc appelé à exercer un service, mais pas n’importe lequel : celui qui correspond aux dons reçus de Dieu. L’Église, par la voix de son magistère, encourage les pasteurs et les fidèles à prendre chacun une part des responsabilités dans le service de la communauté chrétienne, en fonction des talents et dons donnés par Dieu, et des besoins de la communauté locale.

Quelques principes concrets de mise en œuvre au sujet du service ! Avoir le désir et la joie de servir, le faire selon ses dons ; le service est un moyen d’appartenir à la communauté chrétienne ; c’est parfois la première étape d’un cheminement de foi ; c’est une occasion de croissance humaine et spirituelle ; c’est être attentif à vivre les 5 essentiels.

Le Seigneur donne la grâce nécessaire à ceux qu’il appelle pour remplir le service qui leur est confié. Chaque membre de la communauté paroissiale est appelé à servir selon ses dons.

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, dit Jésus, c’est moi qui vous ai choisis et établis pour que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure » (Jean 15,16)

Isabelle HESSE, de l’Équipe Vision, le 14 mai 2023.


Discours sur la montagne L'évangélisation

Cette cinquième dimension essentielle s’inscrit dans le prolongement de la prière, de la vie fraternelle, de la formation et du service.

« Allez dans le monde entier proclamer l’Évangile à toute la création » (Mc 16,15).

Le 14 octobre 2018, le pape François a canonisé Paul VI, ce pape du concile Vatican II considéré comme le premier pape moderne.

En effet, le pape Paul VI dans son exhortation apostolique « Evangelii Nuntiandi » (8 décembre 1975) entendait revenir sur la vocation propre de l’Église toute entière, sa mission essentielle, son identité la plus profonde, celle d’évangéliser tous les hommes.

Mais qu’est-ce qu’évangéliser ?

Paul VI souligne la « réalité riche, complexe et dynamique qu’est l’évangélisation… Il est impossible de la saisir si l’on ne cherche pas à embrasser du regard tous ses éléments essentiels (1) », et d’ajouter : « Évangéliser pour l'Église c'est porter la Bonne Nouvelle dans tous les milieux de l'humanité et par son impact transformer du dedans, rendre neuve l'humanité elle-même (2) ».

Le but de l’évangélisation est donc bien d’opérer une transformation, une conversion tant personnelle que collective en vivant de l’amour du Christ afin d’en témoigner.

L’accent est mis sur la nécessité d’une annonce explicite de l’Évangile : « Il n’y a pas d’évangélisation vraie si le nom, l’enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne sont pas annoncés (3) », car au centre du message, la claire proclamation est « qu’en Jésus Christ, le Fils de Dieu fait homme, mort et ressuscité, le salut est offert à tout homme, comme don de grâce et de miséricorde de Dieu (4) ».

Ainsi, le salut en Jésus Christ ne se réduit pas à un salut immanent qui s’épuiserait dans la cadre de notre existence terrestre, mais il annonce un salut prophétique d’un au-delà, vocation profonde et définitive de l’homme, qui a son commencement en cette vie, mais qui s’accomplit dans l’éternité.

Le pape François, d’ailleurs, lors de son audience générale, place Saint-Pierre, mercredi 22 mars 2023, dans le cadre de la poursuite de son cycle de catéchèse, soulignait la valeur du témoignage comme première forme d’évangélisation en s’inspirant de l’exhortation apostolique du pape Paul VI sur l’évangélisation.

La relecture de ce texte lumineux est une véritable invitation à être tous, sous le souffle de l’Esprit Saint en tant que catholiques, « disciples missionnaires ».

Claude BOSETTI, de l’Équipe Vision, le 21 mai 2023.

(1) « Evangelii Nuntiandi » 17

(2)« Evangelii Nuntiandi » 18

(3)« Evangelii Nuntiandi » 22

(4)« Evangelii Nuntiandi » 27


Les 5 essentiels En conclusion des 5 Essentiels

Voici quelques extraits de l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, (Première lettre d’exhortation apostolique du pape François émise le 24 novembre 2013) : La Joie de l’Évangile, qui peuvent nous guider dans la marche à suivre pour notre paroisse.

1. Mettre en oeuvre une véritable “conversion pastorale” qui invite chacun à se convertir en vérité pour grandir et partager la Joie de l'Évangile ! Chacun est invité à “déplacer” sa façon de vivre en chrétien pour une plus grande fécondité missionnaire.

2. Conséquence : La transformation missionnaire de l’Église. L’évangélisation obéit au mandat missionnaire de Jésus : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20a). Nous avons là le moment où le Ressuscité envoie les siens prêcher l’Évangile en tout temps et en tout lieu, pour que la foi en lui se répande en tout point de la terre.

3. Donc, une Église « en sortie ». C’est Dieu lui-même qui provoque cette sortie : voir Abraham, Moïse « Va, je t’envoie » (Ex 3,10), Jérémie : « Vers tous ceux à qui je t’enverrai, tu iras » (Jr 1, 7). Aujourd’hui, dans cet “ allez ” de Jésus, sont présents les scénarios et les défis toujours nouveaux de la mission évangélisatrice de l’Église, et nous sommes tous appelés à cette nouvelle “sortie” missionnaire. Tout chrétien et toute communauté discernera quel est le chemin que le Seigneur demande, mais nous sommes tous invités à accepter cet appel : sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les « périphéries » (au sens ou l’entend le pape François, au travers des personnes qui nous entourent et qui ne viennent pas aujourd’hui vers l’Église) qui ont besoin de la lumière de l’Évangile … en avoir le courage, bien sûr, mais surtout vivre de la joie d’annoncer l’Évangile. Sans Joie, nous n’allons pas bien loin. Cette joie est un signe que l’Évangile a été annoncé et donne du fruit. En même temps, la parole a en soi un potentiel que nous ne pouvons pas prévoir. L’Évangile parle d’une semence qui, une fois semée, croît d’elle-même, y compris quand l’agriculteur dort (cf. Mc 4, 26-29). L’Église doit accepter cette liberté insaisissable de la Parole, qui est efficace à sa manière, et sous des formes très diverses, telles qu’en nous échappant elle dépasse souvent nos prévisions et bouleverse nos schémas.

4. Le Concile Vatican II a présenté la conversion ecclésiale comme l’ouverture à une réforme permanente de soi par fidélité à Jésus-Christ : « Toute rénovation de l’Église consiste essentiellement dans une fidélité plus grande à sa vocation […] L’Église au cours de son pèlerinage, est appelée par le Christ à cette réforme permanente dont elle a perpétuellement besoin en tant qu’institution humaine et terrestre ». Comme le disait Jean- Paul II : « tout renouvellement dans l’Église doit avoir pour but la mission, afin de ne pas tomber dans le risque d’une Église centrée sur elle-même ». Voilà qui indique bien la marche à suivre et pour tous paroissiens et pour la paroisse Saint Pons dans cette fidélité au Christ que nous souhaitons tous.

Père Marc RUIZ, curé, le 28 mai 2023

 

Date de dernière mise à jour : Dim 28 mai 2023