Carême 2024

« Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6,1-6.16-18)

Le Carême commence le Mercredi des Cendres, cette année, le 14 février 2024, et s’achève le Jeudi Saint, le jeudi 28 mars 2024, avant la célébration de la Cène du Seigneur. Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. C’est un temps qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu. Suite...

Entrons joyeusement dans le Carême !

L'abstinence renforcée du vendredi ou d'autres jours que l'on choisira (pas de viande mais on peut s'abstenir aussi de boire du vin, de fumer, de regarder des séries, que sais-je), le jeûne du Mercredi des Cendres et du Vendredi-Saint, mais aussi de tout jour que l'on déterminera, la couleur violette, la suppression du Gloire à Dieu et de l'Alléluia, l'appel plus général à la conversion, n'évoquent pas spontanément la joie ?
Pourtant, qui réfléchit comprend de quoi il s'agit : attendre l'événement le meilleur, le dévoilement de l'incroyable amour de Dieu pour nous, lui qui est prêt à se donner et à s'abandonner même à nos forces mauvaises, et de sa victoire qui ne détruit personne mais sauve quiconque s'y rattache, ne fût-ce qu'un peu.

Le Carême, plus qu'un temps de privations, est un temps pour choisir, un temps pour se libérer afin de s'occuper du plus important, un temps pour se dégager de la dispersion qui nous est habituelle, un temps de concentration pour étre attentifs au Seigneur et, pour lui, aux autres. Nous, chrétiens, vivons-le avec un cœur vraiment catholique : nous portons dans nos efforts ceux et celles qui se préparent au baptême ; nous portons aussi l'humanité entière, troublée, douloureuse, ou aveuglée en tant de ses parties.

Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence des Evêques de France (CEF)