Père Marc Tongalahy Dimanche 5 mai 2024 - 6ème dimanche de Pâques

Chers frères et sœurs, dimanche dernier, Jésus, voulant montrer l'union qui doit exister entre Dieu et nous les hommes, utilisait la comparaison de la vigne et des sarments. Il disait : « Moi Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron... et vous, les sarments ». Jésus a dit que dans la vie, celui qui demeure en Lui et en qui Il demeure, celui-là porte beaucoup de fruits.

Comment demeurer en Jésus le Christ ? C’est Lui-même qui nous donne la réponse, en un seul mot : AIMER. N’est-ce pas là une des grandes préoccupations de tout homme ? Se savoir aimé, compter pour quelqu’un ! Aujourd'hui, les textes de la messe nous parlent justement de l'amour que Dieu a pour nous - Il nous appelle ses amis - et ils nous parlent aussi de l'amour que nous, nous devons avoir les uns pour les autres.

Chers frères et sœurs, Dieu est amour et l'amour ne peut être payé en retour que par l'amour. Et l'amour vrai ne peut être que total, entier. Quand on aime vraiment, on va jusqu'au bout, jusque là où le Seigneur est allé lui-même, jusqu'à donner sa vie...

Et cet amour auquel le Seigneur nous appelle, ce n'est pas rien. Lorsque Il nous dit : « Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés ! » Il y a un petit mot qui change tout, qu'il ne faut surtout pas enlever, ce petit mot c'est COMME. En disant « COMME », le Seigneur élève notre amour au même rang que le sien, à égalité.

Aimer les uns et les autres... Il est important cet amour pour nos frères, car c'est le seul qui puisse nous faire savoir si nous aimons vraiment Dieu. L'amour du prochain, c'est le baromètre de notre amour pour Dieu, si bien que St. Jean a pu dire cette phrase très forte : « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour ». Si je ne fais pas attention aux autres, si je ne les respecte pas, s'ils ne comptent pas pour moi... alors, pour moi il n'y a rien à faire, je ne peux pas connaître Dieu. Cela rejoint cet autre verset de St. Jean : « Si quelqu’un dit : "J’aime Dieu", alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. »

Aimer l'autre, ce n'est évidemment pas toujours facile, mais la 1ère lecture nous a donné un bon moyen pour y arriver, c'est de faire comme Dieu. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes et, quelle que soit leur race, il les accueille.

La limite d’être humain quelquefois, c'est de faire des différences, classer, cataloguer, exclure les autres parce qu'ils sont différents de nous. Certes, des différences existent, mais pourquoi ne voir qu'elles et fermer les yeux sur tout ce qui rapproche et surtout sur cette chose primordiale : que l'autre est aussi aimé de Dieu et qu'il est ainsi notre frère ? Si nous prenions l'habitude en présence d'une autre personne, surtout si elle nous est antipathique, de nous dire : « Cet homme ou cette femme, Dieu l'aime, comme Il m'aime ! » soyons sûrs que cela nous aiderait à combler certains fossés, à donner de la saveur à la vie.

Frères et sœurs, Jésus est amour, Il nous invite à aimer pour toujours. L’amour, la charité dont Il nous parle aujourd’hui prend sa source dans l’amour du Père pour son Fils, « comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés.» C’est un amour qui reçoit d’un autre, qui n’a pas sa source en lui-même, un amour qui circule, qui se transmet, qui est mouvement et don. Il est le mystère le plus profond de Dieu, car Il n’est qu’amour. Depuis la création, jusqu’à la rédemption, Il a tout fait par amour. Tout ce qu’Il attend de nous en réponse à ses actes, c’est de l’amour. Se savoir aimé, compter pour quelqu’un ! S’il n’y pas cela, la vie est vide, elle est creuse, elle n’a pas de sens.

Dieu t’aime, soyons dans la joie de vivre dans ce grand amour auquel Il t’invite.

Amen.

Père Marc Tongalahy

Date de dernière mise à jour : Dim 05 mai 2024