Catala Philippe  Chers frères et soeurs,

 Le carême, ce n’est pas loin de 1 000 heures. Mille heures particulières pour se mettre à la suite de Jésus comme lui-même a passé pas loin de 1 000 heures dans le désert pour se préparer à sa mission.

 Vu ainsi, cela peut paraître vertigineux. Presque fou… D’un côté, ça l’est car il y a un aspect un peu fou dans le chemin vers Dieu avec son Fils Jésus. Effectivement, pourquoi faire des efforts sur la nourriture, les écrans ou quel qu’autre effort choisi ? Pourquoi faire ces efforts alors qu’il est si commode, si plaisant aussi, de se laisser aller à la paresse et à la facilité ! Pourquoi s’embêter à une contrainte, qu’en plus, on se choisit soi-même ?!

 Pourquoi ? Parce que Jésus nous dit lui-même que « l’esprit est ardent mais la chair est faible. » Autrement dit, on aimerait faire plein de grandes choses et avoir un beau comportement, mais le bilan nous déçoit bien souvent : nous faisons de médiocres choses et le comportement n’est pas à la hauteur. J’aimerais mais je n’y parviens pas.

 Le carême est précisément donné pour que nous axions notre âme en vue du ciel et que, par grâce de Dieu, le corps si prompt à dicter sa loi, soit pour une fois orienté dans la même direction que l’âme. Ainsi notre marche vers Pâques ne sera pas une histoire d’écartèlement mais d’unité : le corps et l’âme, ensemble, vers Pâques, vers la sainteté.


 Abbé Philippe CATALA, mars 2024

Date de dernière mise à jour : Sam 02 mars 2024